Protections phoniques A22
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Les habitants du bois d’Achelles attendent avec impatience la pose des panneaux de protection phonique manquants  pour juger de l’efficacité de l’ensemble du dispositif. Lors des réunions des associations du  Bois d’Achelles un nombre important de personnes ne semblent pas convaincues de l’efficacité des buttes.  Il faut remarquer que les précipitations importantes ont d’ores et déjà provoqué des éboulements qui atteignent à certains endroits l’autoroute A22 qui en diminuent déjà la hauteur. Les habitants situés à plus de 100 mètres évoquent même un renforcement du bruit. L’été dernier, lors d’une réunion de l’association du Bois d’Achelles, le scepticisme des adhérents leur a fait refuser la proposition d’augmenter la hauteur des buttes de terre.

La pose des panneaux de bois du côté du Clinquet semble également renforcer le bruit pour les zones non protégées sur la zone roncquoise entre la ferme du bois d’Achelles en direction du pied de Bœuf (intersection rue du Dronckaert et rue de Tourcoing). Avant la pose des protections, des riverains de la rue du Dronckaert entendaient les poids lourds arriver graduellement, le bruit n’étant supportable que les fenêtres fermées , depuis la pose, ils subissent des « explosions » de bruits à chaque poids lourd qui émerge de la zone protégée, le bruit est devenu une gêne fenêtres fermées. Les habitants du blanc-four signalent un bruit plus intense qui ne leur permet plus d’ouvrir leurs fenêtres pour profiter de la fraîcheur de la nuit dans la belle saison. Monsieur Vincent Ledoux, maire de Roncq, réclame également que les protections phoniques soient posées le long de la partie roncquoise  de l’A22 non protégée .

En 1999, au cours des réunions du collectif, j’avais fait remarquer que la meilleure façon de lutter contre le bruit est de le réduire à la source, les protections phoniques ne sont pas la réponse adéquate. Si les constructeurs automobiles et de camions ont fait de réels efforts pour que les véhicules soient moins bruyants, la baisse obtenue ne compense pas l’augmentation du trafic routier. De plus, un écran phonique n’arrête pas la pollution atmosphérique qui reste un souci majeur quand on considère l’augmentation des cas d’asthme, de maladies respiratoires et de la mortalité précoce qu’elle engendre.

La limitation de vitesse sur l’A22 à 110 km/h est une première réponse pour réduire le bruit et améliorer la sécurité routière. Elle devrait être complétée par une interdiction de doubler pour les poids lourds. Cette interdiction sur l’A22 rendra plus attractif le contournement Est par l’A17 belge car le trafic international utilise abusivement l’A22 pour passer au centre de Lille par la voie rapide urbaine. Pour réduire le bruit , la pollution atmosphérique et l’insécurité routière, il faut détourner les camions dont les transports ne concernent pas la métropole.

Le poste frontière de Reckem pourrait contrôler ce trafic parasite qui surcharge inutilement les voies urbaines et qui discrédite l’ensemble du transport routier qui est utile et indispensable. Lorsque l’activité économique reprendra, nous subirons un trafic encore plus important. En fin, nous ne connaissons pas toujours la nature des produits transportés sur l’A22: un accident impliquant un camion chargé de produits dangereux peut toujours se produire et forcer l’évacuation des riverains, protections phonique

Hervé DIZY

Président du collectif