Nous l'avions annoncé dans notre édition de dimanche : deux panneaux anti-bruit verront le jour d'ici cet été le long de l'A22, à hauteur du bois d'Achel-les, financés par l'Etat, la Région et LMCU. Retour sur la décision prise au cours d'une réunion technique en mairie.
La réunion technique concernant
la finition des protections phoniques le long de l'A22 à hauteur du Bois d'Achelles
a eu lieu vendredi dernier en mairie de Bondues et les nouvelles sont plutôt
bonnes. Il s'agissait d'une rencontre avec M. Tellier de la DDE, avec Paul
Astier, mais aussi en présence de Bernard Jean-Baptiste, adjoint à à la
voirie et de Jean-Marc Décaudin, responsable des services techniques de la
mairie.
Rappelons
que des buttes de terres existaient depuis la création du lotissement du Bois
d'Achelles et que celles-ci avaient été rehaussées en 2001 et 2002. Mais
l'installation de buttes était impossible en deux points, le long de l'A22 : au
nord et au sud du Bois d'Achelles. En effet, au sud, l'échangeur qui mène à
la zone. de Ravennes-Les-Francs surplombe le Bois d'Achelles. Il n'y a
donc pas de place pour des buttes. Par ailleurs, celles-ci sont dénoncées par
certains comme inefficaces, A cet endroit sera donc installé une première
tranche de panneaux qui s'étendra sur 200 mètres. Le deuxième point, au Nord,
comptera également des panneaux de cinq mètres de haut sur 300 mètres de
long.
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II était temps que l'ensemble de l'ouvrage soi! terminé. Les riverains se
plaignaient de l'inefficacité des buttes. Mais le problème n'était pas là.
Le bruit passe tant qu'il subsiste des trous dans l'ensemble des protections
», indique Paul Astier.
La
discussion a bien sûr porté aussi sur le financement de ces travaux. L'ouvrage
sera pris en charge à hauteur de 30% par l'Etat, La région et la communauté
urbaine en financeront 25 % chacune. Les travaux devraient être terminés
pour l'été.
Deux autres mesures, chères au Collectif contre les
nuisances routières présidé par Hervé Dizy, ont également été envisagées
: il s'agira tout d'abord de la limitation de la vitesse à 110 km/h sur le tronçon
de I'A22 compris entre la frontière belge et la rocade
nord-ouest. Deuxième mesure envisagée : l'interdiction de doubler pour
les poids lourds. « Ce qui diminuera la vitesse et l’encombrement».
précise Paul Astier. En effet, il s'agit d'inciter les poids lourds,
notamment ceux venus du nord de l'Europe à emprunter l'autoroute qui mène à
Tournai, l'A27, et donc à contourner la métropole pour rejoindre l'A1 plus
au sud, soit un détour de 11 km.
Du
coté du Collectif contre les nuisances routières, on préfère voir avant de
crier victoire. « II faut attendre que les murs soient posés pour juger
s'ils ont fait disparaître le bruit ou non,
car
il arrive que le problème soit déplacé », déclare Hervé Dizy.
« C'est toutefois une mesure très positive, d'autant que récemment le
maire de Roncq, Vincent Ledoux, a
demandé à ce que des protections sonores soient prévues à partir de la ferme
du Bois d'Achelles et jusqu'au dessus
du pont du chemin de fer, mais celui-ci n'est pas assez solide pour supporter
des murs anti-bruit. Il y a deux ans, la DDE avait prévu de refaire ce pont,
mais nous n'avons plus eu de nouvelles », ajoute t’il.
En attendant,
le président de l'association met en avant des effets pervers provoqués par
les murs anti-bruit de plus de 7 mètres , déjà installés du côté du
Clinquet, « depuis la pose de murs d'un seul côté de l’autoroute dernier
, on nous a signalé qu'il y avait plus de bruit du côté de la rue du
Dronckaert ». Et d'expliquer que le bruit est un phénomène complexe. «
Par exemple, avec les buttes, le bruit se dirige différemment et ce sont les
personnes à 100 mètres de là qui s'en plaignent ». Pour lui, les
nouveaux panneaux ne risquent de changer les choses que pour les personnes à
proximité « Mais il faut savoir aussi que la perception du bruit est
subjective, certaines personnes y sont plus
sensibles que d'autres
», conclut-il,
Isabelle
Dupont