Les Jeunes agriculteurs militent pour les biocarburants

« Une alternative au tout pétrole »

Le biodiesel est un ester de méthyle obtenu par la réaction chimique du méthanol avec des matières grasses végétales ou animales dont on retire la glycérine, qui peut servir à fabriquer du savon. Sa fabrication à partir de graines de soja génère 220 % plus d'énergie qu'elle n'en consomme, contre seulement 34 % pour la fabrication de l'éthanol. Le biodiesel et l'huile végétale simple (HVS, qui encrasse davantage le moteur et n'a subi aucune modification chimique) sont renouvelables, biodégradables en seulement trois semaines et moins toxiques que le sel de table. Essentiellement exempts d'aromates et de soufre, ils n'émettent aucun oxyde d'azote, composant du smog déclenchant des problèmes cardio-respiratoires, tout en réduisant sensiblement les émissions de monoxyde de carbone, de dioxyde de soufre et de particules contenus dans le smog tout comme celles de CO2,, principal gaz à effet de serre. En fait, leurs gaz d'échappement sentent les patates frites plutôt que l'odeur horrible de soufre caractéristique des moteurs diesel. Comparativement au diesel, le biodiesel pur génère 96 % de moins de déchets toxiques (70 % des émissions viennent du diesel utilisé en agriculture).

La majorité des véhicules doivent être modifiés pour utiliser du biodiesel concentré à 100 % (appelé B100). Celui-ci permet de réduire de 47 % les émissions de particules et de jusqu'à 90 % celles des émissions de gaz cancérigènes et de bioxyde de carbone (CO2) contribuant à l'effet de serre (et non à 100 %, puisqu'il contient du méthane. Ces réductions respectives sont de 12 % et de 15 % avec le biodiesel B2, Mais en fait, globalement l'usage du biodiesel réduit les émissions de CO2, car il provient surtout de végétaux qui absorbent ce gaz en poussant. Autre avantage : le biodiesel accroît grandement la lubrification du moteur, ce qui en prolonge la durée de vie utile.
En plus de protéger l'environnement et la santé publique, ce nouvel usage de l'huile végétale crée un nouveau marché vert pour nos agriculteurs et d'autres gens d'affaires voulant protéger l'environnement et la paix mondiale.

Nadine Chartrand-Mackenzie et André Fauteux

 

EMHV : esters méthyles d’huiles végétales (colza tournesol) -> gazole

Diester 30 : 70% gazole + 30% EMHV

Même viscosité que gazole donc pas de modification des moteurs et injecteurs

Bilan CO2 équilibré : le CO2 dégagé par la combustion du diester 30 équivaut à celui capté par les plantes qui ont servi à produire les 30% de biocarburant du mélange.

Coût de revient des biocarburants 4 fois supérieurs aux produits pétroliers, en supprimant le TIPP (taxe intérieur sur les produits pétroliers), ce qui paraîtrait normal étant donné qu'il n'y a pas de pétrole dans les biocarburants, ceux-ci deviennent concurrentiels. Les agriculteurs deviennent alors leurs propres fournisseurs de carburants.

Les biocarburants produits par nos agriculteurs offrent un quadruple avantage:
- combattre l'effet de serre car le CO2 dégagé par la combustion des biocarburants sera capté par les plantes qui serviront à les produire
- donner un véritable revenu aux agriculteurs qui veulent ne plus dépendre des aides européennes
- ne plus dépendre des produits pétroliers
- le diester 30 (30% de biocarburant, 70% de diesel) ne demande pas de modification des moteurs