La flambée du prix du pétrole pénalise les transporteurs.
Après les compagnies aériennes, c'est au tour des routiers de réagir. A défaut
de répercuter cette hausse sur leurs clients comme le fait le secteur aérien,
ils ont décidé d'interpeller le gouvernement pour obtenir de nouvelles aides.
L'Union des professionnels de la route (UPR) réclame, dans un courrier adressé
au Premier ministre, M. Raffarin, l'application de « mesures d'urgence en
réponse aux difficultés aggravées des entreprises du secteur provoquées par la
hausse du gazole ». Concrètement, l'UPR demande un aménagement de la TIPP
professionnelle. Il s'agirait tout d'abord de supprimer le plafond des 20 000
litres par semestre imposé pour bénéficier du remboursement partiel de la TIPP.
Il conviendrait ensuite d'instaurer des délais de remboursement plus courts
(trimestriels et non plus semestriels) et de maintenir le système du gazole
professionnel au-delà du 31 décembre 2004.
De son côté, M. Jean-Paul Deneuville, délégué général de la FNTR (Fédération
nationale des transporteurs routiers), estime que « la situation est explosive »
et qu'il s'agit d'un véritable « choc pétrolier » qui a été jusqu'ici masqué par
un euro fort. (PARISIEN 23/5/04, FIGARO 24/5/04)