Idées claires pour une boîte noire

Un dispositif de surveillance de la vitesse du véhicule paraît la solution la plus prometteuse pour rappeler à l'ordre les invétérés de la vitesse. Par analogie à l'aviation civile il est appelé BOITE NOIRE.

Les questions de déploiement et d’exploitation maximum de ses possibilités du dispositif boîte noire sont cruciales pour l’efficacité de cette mesure.

1) La piste la plus intéressante pour l'installation volontaire des boîtes noires me semble liée aux compagnies d'assurances: une réduction de la prime d'assurance pourrait compenser le coût du dispositif car l'effet "big brother is watching you" incitera à la modération des conducteurs et limitera de fait la gravité (sûrement) et le nombre (probablement) des sinistres. Instrument de télémétrie agréé il suppléera efficacement les experts juridiques dont les coûts seront forcément réduits dans les débats juridiques. Les compagnies d'assurances récolteront donc forcément les bénéfices de cette opération, dans un premier temps, elles peuvent donc participer à l'effort consenti par les usagers.

2) Il faut profiter de la mise en œuvre de la norme internet IP v6 pour que des classes d’adresses Internet nouvelles générations soient réservées aux boîtes noires. Ces nouvelles adresses permettent de répertorier un nombre immense de dispositif (9 1028 si ma mémoire est bonne), ce pourrait être l’occasion de décider au niveau européen d’une nouveau système d’immatriculation des véhicules. Les progrès en matière de téléphonie cellulaire autorisent une interrogation à distance de la boîte noire, l’adresse IP v6 permettrait aux forces de l’ordre de l’interroger à distance (le nombre d’adresses disponibles permet d’établir un algorithme de conversion entre un numéro de plaque et un n° IP v6), voire de réduire (avec accès protégé) l’alimentation en carburant du véhicule pour faciliter la poursuite du contrevenant non obtempérant.

3) La boîte noire doit être inviolable et vérifiée lors du contrôle technique comme un élément de sécurité.

4) Un lecteur de carte à puce intégré permettrait d’instaurer un permis de conduire à puce. Le retrait de permis serait alors signifié électroniquement, la surveillance des permis blancs seraient facilités. Un avertissement peut être signifié et convertit en contravention en cas de récidive. Une mise à l’épreuve me semble opportune car le système de sanction actuel a un effet pervers : souvent le sanctionné se sent victime d’une injustice car d’autres auront commis des infractions en toute impunité. Les services chargés d’éduquer les conducteurs pour leur faire récupérer des points de permis rapportent qu’il faut plusieurs sessions aux stagiaires pour réaliser la malhonnêteté de leur raisonnement.

On peut aussi imaginer que le médecin ou le pharmacien apporte des restrictions de conduite en cas de prescription de benzodiazépines (trenxène, anti dépresseurs, calmants...) dont nos concitoyens abusent: les dépassements  de temps de conduite seraient alors signalés par une sonnerie croissante. Le lecteur de carte sert d’antivol

5) la technologie des boîte noire doit être associée à celle des caméras de surveillance, la synergie des deux rendra difficiles les parades des contrevenants : la plaque lue par la caméra sera reconnue, convertie en adresse IP pour interroger le véhicule, trouver le n° de permis par le lecteur de carte, ce qui est une simplification pour les véhicules de location ou d’entreprise. Une étude laisse apparaître que dans 50% des cas les infractions signalées sont laissées sans suite, dans les 50% restants, la moitié sont effectivement payées, ce qui donne un taux d’échec de près de 75% !

6) la boîte noire doit posséder un canal de communication d’alerte en cas d’accident ou de travaux sur la chaussée. L’actionnement des « feux de warnings » sur route génère une chaîne de réactions sur les véhicules situés derrière selon que le véhicule signale un ralentissement (il transmet la vitesse instantanée) ou un arrêt (accident, panne)

Toutes ces technologies existent et sont déjà largement utilisées, il convient de les intégrer pour rendre opérationnel un véritable outil de lutte contre la délinquance routière.