ARRETONS LE MASSACRE SUR LA ROUTE
décrétée "grande cause de l'an 2000" par Lionel Jospin
Manifestation sur la rue Pasteur à
Roncq
le dimanche 25 juin 2000
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Environ 130 personnes étaient réunies sur les lieux de l’accident du 25 juin 1996 pour manifester contre la violence routière. Comme aucun arrêté municipal n’a pu être signé à cause de compétences administratives ambiguës, les forces de police n’ont pu pas être pressenties pour régler la circulation pendant le temps de la manifestation. Les membres de l’association Mieux Vivre au Blanc-Four se sont acquittés de cette tâche. La manifestation s’inscrit dans le cadre de la campagne contre la violence routière, décrétée " Grande cause de l’an 2000 " par Monsieur le Premier Ministre Lionel Jospin. |
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Mademoiselle Marion Desmarchelier, commence à lire son texte : " Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Nous sommes ici réunis pour commémorer le décès de la jeune Stéphanie Delahousse. Ici même, il y a 4 ans, un motocycliste roulant à une vitesse excessive, a percuté Stéphanie âgée de quinze ans qui roulait à vélo, le choc la tua sur le coup, le motard a perdu le contrôle de sa moto et a fini sa course sur le mur de briques de la cabine électrique qu’il a pulvérisé. Il a lui perdu la vie pendant son transfert au CHR. Il y a deux ans, rue du Billemont, un chauffard brûle un feu rouge, ce fut le tour de Fabio et Lorenzo de trouver la mort alors qu’ils passaient au feu vert.... Ayons une pensée pour tous ces jeunes que la mort a pris trop tôt. " |
| Monsieur Hervé
DIZY, Président de
l’association Mieux Vivre au Blanc-Four, prend alors la parole : " Nous ne sommes pas ici pour refaire l’enquête policière mais pour démontrer que ce drame n’était pas une fatalité. La rue Pasteur est dangereuse car elle offre une fausse impression de sécurité pour les conducteurs : la route parait assez large et dégagée pour atteindre des vitesses allant jusqu’à 185 km/h. Mais est-ce raisonnable ? Les conducteurs ont-il la maîtrise de leur véhicule à ces vitesses ? Les nombreux accidents survenus sur la rue Pasteur prouvent le contraire.
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La route est la première cause de mortalité pour les jeunes de 18 à 25 ans, ne l’oublions pas. Il est stupide de mourir avant d’avoir vécu. (Il est encore plus stupide de mourir par la bêtise d’un autre). Comme on le voit, Roncq n’échappe pas à cette tragédie nationale : ARRETONS LE MASSACRE SUR LA ROUTEDépasser la limite autorisée est comparable à retirer le cran de sécurité d’une arme à feu. Rouler plus vite, c’est jouer à se faire peur, c’est manier un pistolet chargé, mais parfois le coup part ....Mais le parallèle s’arrête là : avec une arme à feu on évoque un meurtre ou un suicide, sur la route c’est accident. C’est abominable, la législation n’est-elle pas en défaut ? Pourquoi peut-on acheter librement des véhicules pouvant dépasser 180 km/h voire 250 km/h alors que la vitesse maximum autorisée est de 130 km/h ? Pour avoir une " marge de sécurité " en cas de dépassement ? Soyons sérieux ! 8000 morts sur nos routes chaque année, plus de 100.000 blessés, estropiés, paralysés à vie..... ARRETONS LE MASSACRE SUR LA ROUTEComportons nous en gens civilisés, en adultes responsables. Riverains nous nous sentons agressés par cette vitesse excessive car en plus elle engendre une agression supplémentaire : ce bruit qui nous empoisonne la vie. C’est beaucoup moins brutal mais tout aussi pernicieux. Des moyens techniques existent pour diminuer le bruit de roulement comme l’enrobé Colsoft qui rend la route trois fois moins bruyante.
Cela fait plus de 15 ans que les riverains attirent l’attention des Pouvoirs Publics sur le danger que représente la rue Pasteur. Combien de morts et de blessés faut-il encore pour que l’on se décide à trouver une solution ? ARRETONS LE MASSACRE SUR LA ROUTE " |
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Monsieur Hervé DIZY demande à
Monsieur Benoît Ghesquière, Maire de Roncq , de répondre à la question. Le maire souligne qu'il n'y aura aucune clémence envers ceux qui font des excès de vitesse. Il plaide pour la fremeté vis à vis des contrevenants. Il a aussi saisi le conseil général, s'agissant d'une voie départementale. Des aménagements de la chaussée sur lesquels planchent les techniciens des services de l'Equipements devraient réduire les risques. Même si ce n'est pas la panacée. Pour les parents de Stéphanie, de Fabio et de Lorenzo la mise en place de nouvelle n'est pas suffisante, ils reprochent à la justice sa trop grande clémence quand il s'agit de sanctionner les infractions au code de la route ou au code pénal.
Pour Jean-Pierre Balduyck, député de la circonscription et maire de tourcoing, de telles tragédies se reproduiront tant que les constructeurs continueront à commercialiser des véhicules capables de performances bien supérieures aux limites autorisées. Et puis il y a la pédagogie: il faut désapprouver ceux qui se vantent d'avoir fait un record de vitesse. Il faut changer les mentalités!
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Tout comme le reste de l'assistance, la mère de Fabio Delahousse à gauche
approuve les propos de M. Balduyck
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Marion dépose la gerbe de l'association à l'endroit où
Stéphanie a été tuée.
Une minute de silence est observée pendant que les parents de Stéphanie se reccueillent |
18 personnes tiennent les lettres qui composent le message ARRETONS LE MASSACRE
Aujourd'hui ces 18 personnes pourraient être tuées sur la route puisqu'en moyenne 22 personnes meurent par jour sur la route.
Monsieur Dizy reprend la parole :
" En guise de conclusion, permettez-moi de citer Mme Delahousse :
" Les accidents ça n’arrive pas qu’aux autres, l’accident de Stéphanie a brisé notre vie. Vous pouvez perdre un enfant, un parent, en un instant, votre vie bascule. Automobilistes, motocyclistes, pensez à cela ".
Il ne vous reste plus qu’à faire passer le message. Nous allons tous mourir un jour, c’est inéluctable. Pourquoi toujours se presser, roulez vite, trop vite. Pour allez plus vite au tombeau ?
Prenons le temps de vivre, respectons la vie des autres .
Cette manifestation est la première d’une série. D’autres se produiront pour continuer la tâche d’éducation qui doit être la nôtre. Eduquons les conducteurs pour arrêter le massacre sur nos routes. "
Apposez cet auto-collant et engagez vous à respecter le code de la route et la vie des autres.
