Rassemblement à 14h

Philippe Mouton rassemble ses petits élèves

 

Les dernières consignes, tout le monde a bien appris son texte - mais si quelqu'un ne se sent pas à l'aise pour dire son texte, ce n'est pas grave rassure l'instituteur

Première étape. 

La rivière de Comines, la Lys :

La description aura lieu en bordure de la rivière sur le parking du Pont Neuf.

La description portera sur la Lys depuis sa source jusqu’à Comines, en référence au matériel utilisé en classe sous forme de cartes de gravures de photos et de dias. Le tracé est bien sûr fort schématisé avec un souci de présenter des points de repère qui ont été observés sur les diapositives et aussi dans les voyages futurs des enfants.

Dans le cahier des enfants.

1)      La Lys prend sa source dans le village de Lisbourg. La source a la forme d’une mare.

2)      La Lys traverse les Collines d’Artois, là-bas, il y a des châteaux et des églises très vieilles.

3)      Quand la Lys arrive en Belgique, elle est grande. Des bateaux naviguent dessus. Au loin on voit le Mont Kemmel.

4)      A Comines, après le pont la Lys est assez étroite. Sur la rive gauche, il y a un très bel endroit, les Bas-Prés de Comines.

 

La petite excursion commence

Deuxième étape.

Le château-fort :

Le château a disparu du paysage, il ne reste que des noms de rue et de place. Dans les Bas-Prés sur la rive belge, des traces dans une prairie laissent deviner l’emplacement d’un mur en forme de pointe avec devant le creux d’un fossé. Sur des gravures anciennes, on voit ce mur dessiné sur la rive gauche dans les prés au bord de la Lys.

Dans le cahier des enfants.

1)      Le premier château sert à protéger les habitants et le pont. Il est près de la Lys.

2)      Au moyen âge, le château devient très grand. La ville devient très riche grâce au commerce du drap.

3)      Après la guerre 14-18, il ne reste qu’un petit bout du château : la brèche. Elle sera détruite pendant que l’on reconstruit Comines-France.

4)      Le souvenir le plus connu du château, c’est la légende des Louches.

reste du tablier du pont de la ligne de chemin de fer

Cela fait un petit théâtre très tendance pour les petits. Les projets toujours "imminents" d'aménagement de la Lys font que rien n'est fait pour préserver le site laissé à l'abandon

Troisième étape.

Les traces d’un chemin de fer.

Il y a presque cent cinquante ans, un chemin de fer est construit dans les Bas-Prés de Comines. Il part de Comines-Belgique rejoint les abords du Collège Saint-Henri, passe la Chaussée de Wervik. Dans les marais, un talus de près de trois mètres est élevé pour recevoir le balast et le chemin de fer des énormes machines à vapeur qui vont jusqu’à la gare de Comines-France. Il y a cinquante ans, le train passait encore à cet endroit. Aujourd’hui, il ne reste plus que des traces de ce chemin de fer. Le talus a été enlevé et déposé dans le lit de la Morte-Lys comblée et voûtée durant les années soixante et septante. Les dernières traces visibles sont les assises du pont sur la Lys et un très beau petit pont isolé au fond des prairies.

Dans le cahier des enfants.

1)      Le chemin de fer allait de la gare de Comines-Belgique à celle de Comines-France. Il traversait les Bas-Prés.

2)      Le pont sur la Lys. Les trains passaient sur un pont en métal. Il ne reste plus que les assises de ce vieux pont.

3)      Au milieu des Bas-Prés, un beau petit pont presque intact reste tout seul.

4)      Pendant une inondation de la Lys, les ouvriers frontaliers passent sur le seul pont hors d’eau, celui du chemin de fer.

Quatrième étape.

Les marécages :

Les marécages des Bas-Prés sont dispersés dans les prairies. Leur plus grande surface est située paradoxalement dans la partie la plus éloignée de la rivière. Les nappes phréatiques y affleurent et des flaques d’eau se forment très vite dès qu’il pleut. Si la Lys déborde, des zones restent longtemps inondées comme durant cet été 2005. La biodiversité se développe dans ces endroits qui n’ont jamais été totalement domestiqués par l’agriculture. 

Dans le cahier des enfants :

1)      Au soleil couchant, c’est très beau de voir la lumière qui joue avec l’eau et les roseaux des marais.

2)      Le 4 juillet 2005, la Lys déborde dans les prés et les inonde totalement.

3)      Après l’inondation beaucoup d’eau reste dans les prés pendant tout l’été. Des canards, des hérons, des grenouilles en profitent.

4)      Les marais permettent à l’eau de s’enfoncer doucement à travers le sol jusque dans les nappes d’eaux souterraines.

La zone humide des Bas-Prés (cliquer dessus pour agrandir)

Cinquième étape. 

Les plantes des marais :

L’abondance de l’eau dans un biotope fera apparaître une très grande quantité de plantes tout à fait originales. Dans toutes les régions du monde les marécages diminuent de surface et c’est la cause de la disparition de très nombreuses plantes. La vallée de la Lys possède encore quelques zones intéressantes où l’on rencontre des marais très anciens avec des plantes rares. Les bas-prés de Comines en sont un exemple. Dès le mois de mars on peut admirer le jaune éclatant des pétales des caltha des marais. Les cardamines recouvrent des prairies entières, le lychnis fleurit où affleurent les nappes phréatiques avec bien d’autres plantes encore.

1)      La caltha des marais ne pousse qu’avec les pieds dans l’eau. Les fleurs jaunes ont cinq pétales.

2)      Les joncs poussent aussi dans les zones humides. Ils forment des touffes de tigesvert foncé.

3)      Les roseaux sont les plus connus des marécages. Il en existe beaucoup de sortes comme les massettes et les phragmites.

4)      Les saules têtards sont taillés pour donner de longues branches droites. Ce sont les arbres les plus typiques de la région.

Mariva récite son texte par coeur!

Sixième étape.

Les animaux des marais :

 Les marais de nos régions sont les endroits où l’on rencontre le plus d’animaux différents et rares. C’est là que l’on rencontre encore des batraciens, alors que partout dans la plaine agricole les zones humides disparaissent, il est primordial de conserver les endroits comme les marais de la Lys. De nombreux oiseaux peuplent les prairies humides et les roselières des bas-prés. Une étude faite par des spécialistes nous apporterait beaucoup de renseignements intéressants. 

1)      Les oiseaux : Il y a beaucoup de sortes d’oiseaux dans les bas-prés. Ils sont là parce qu’ils trouvent à manger. Hérons, éperviers, courlis et poules d’eau.

2)      Grenouilles et crapauds : A la fin de l’hiver, les grenouilles vont pondre des œufs dans l’eau des mares. Les œufs s’ouvrent, les têtards sortent, à la fin du printemps, les têtards ont des pattes, ils sortent de l’eau.

3)      Tritons : La vie des tritons ressemble à celle des grenouilles, Ils savent vivre dans l’eau et sur terre. Pour pondre, il leur faut de l’eau. L’hiver, ils hibernent.

4)      Les rats musqués : Ce sont des animaux très comiques, avec leurs moustaches qui bougent. Ils fabriquent des huttes de roseaux.

 

Septième étape.

L’Energie :

 

L’Energie était une centrale électrique, c'est-à-dire une fabrique d’électricité. Cette électricité était distribuée dans toute la région du nord de la France. La première usine était bâtie le long de la Lys, après le chemin de fer. Les machines productrices d’électricité fonctionnaient avec du charbon. Le charbon était apporté par la Lys sur des péniches ou par le chemin de fer. La centrale avait besoin de beaucoup d’eau, c’est pourquoi elle se trouvait le long de la Lys. Après la guerre une nouvelle centrale fut construite un peu plus loin vers l’aval. Elle possédait une énorme cheminée qui se voyait de très loin. Après la fermeture de la centrale, la grande cheminée a été abattue.

 

1)      La vieille centrale est bâtie près de la Lys, c’est une usine qui a besoin de beaucoup d’eau.

2)      Pendant la guerre 40-45, les aviateurs anglais ont bombardé la centrale, beaucoup de gens ont été tués.

3)      La nouvelle centrale était bâtie un peu plus loin, comme la vieille, elle fonctionnait avec du charbon.

4)      La grande Cheminée a été démolie il y a quelques années.

 

Le lieu-dit du tourne-cul, ce qui fait bien rire les enfants. Les piquets matérialisent l'ancien cours de la Lys qui allait jusqu'aux peupliers au fond de la photo pour rejoindre le cours actuel au niveau du virage.(cliquer pour agrandir)

Huitième étape.

La prairie bizarre :

Il existe au Godshuis, dans la petite rue de l’Industrie qui descend vers la Lys, une prairie à la forme étrange. Elle dessine un arc de cercle qui se prolonge autour de la station d’épuration dans l’ancienne décharge de la ville. En réalité, cet arc de cercle correspond au tracé d’un méandre de la Lys. Des travaux de rectification du cours d’eau se sont effectués au début du 20 ème siècle, le méandre a été comblé. Le Vert Digue entre Comines et Warneton est un autre exemple de travaux effectués plus récemment dans la cadre de la mise au gabarit européen de 1350 tonnes au début des années 1980. Le site du Vert-Digue est un plateau de remblais colonisé par la végétation et transformé en site naturel. Plus loin encore, en amont, le Pont Rouge actuellement interdit à la circulation sera bientôt remplacé par une passerelle. Enfin, à hauteur d’Houplines, les Prés entre deux eaux constituent un domaine agricole entouré par un vieux méandre et la Lys rectifiée. 

1)      Le Tourne cul : Au Godshuis, on voit un méandre de la Lys qui a été bouché. Cet endroit s’appelle le Tourne-cul.

2)      Le Vert Digue : Pour creuser la Lys, on a du faire un trou. La terre sortie a été mise au Vert-Digue.

3)      Le Pont Rouge, il y a un pont depuis des siècles. Celui d’aujourd’hui est interdit à la circulation.

4)      Les Prés entre deux eaux : Au Pont d’Houplines, il y a un magnifique endroit entre les eaux de la vieille et de la nouvelle Lys.

 

Neuvième étape.

La station d’épuration :

Depuis quelques années une station d’épuration fonctionne sur la frontière des deux Comines. Elle est située en bordure de la Lys, dans le creux d’un vieux méandre de la rivière, en territoire français. Cette station d’épuration traite les eaux usées de Warneton, de Comines-Belgique et de Comines-France.

 

1)      Les eaux sales : Tout au long de la journée, nous salissons de l’eau qui part vers les égouts. Douches, toilettes, vaisselle, lessives, lavage du sol.

2)      Le réseau d’égouttage : A Comines, toutes les maisons sont reliées aux égouts. Dans la campagne pas encore.

3)      La station d’épuration reçoit les eaux sales de Comines, de Warneton et de Comines-France. L’eau est épurée et retourne à la Lys.

4)      L’eau propre retourne à la Lys. Avant, la Lys était très polluée, aujourd’hui, les poissons sont revenus et l’eau est moins sale.

 

Sur la route on rencontre des vélos mais aussi des calèches!

Dixième étape.

La route du retour :

Tout au bout de la zone des bas-prés, on voit le ruisseau de la Haute-Planche qui fait la frontière entre la province de Hainaut et la Flandre Occidentale. Le ruisseau prend sa source près de Geluveld.

Un bois de peupliers s’est développé à partir d’un jardin de la Chaussée de Wervicq jusqu’au bord de la rivière. Dans le bois il y a plusieurs mares.

Plusieurs petits fossés traversent la zone des bas-prés, ces fossés permettent de drainer une partie de l’eau

1)      Le ruisseau de la Haute Planche se jette dans la Lys à la frontière de Comines et de Wervik.

2)      Le bois de peupliers : Ce bois est formé de grands peupliers et contient plusieurs mares.

3)      Le petit fossé a une eau assez propre. Parfois on y voit de petits animaux.

4)      La Morte-Lys a été creusée au moyen-âge autour du quartier du Fort.

On croise des péniches

c'est même un bateau de pirates!