QUESTION PARLEMENTAIRE SUR L’A24 POSEE PAR JEAN-LUC CRUCKE
(Mouvement Réformateur) au Ministre Daerden  le 24 avril 2006
 

M. Jean-Luc Crucke (MR).
LES DIFFÉRENTS TRACÉS POTENTIELS DE L'A24

M. Jean-Luc Crucke (MR).
– Régulièrement, la question de l'A24, liaison  entre Lille et la Belgique, se pose. Je parle de la Belgique car, tant
la Région flamande que la Région wallonne sont concernées.
Quatre tracés hypothétiques du contournement pour le trafic lourd coexistent : deux en Flandre (Steenvoorde, région d'Ypres) et deux en Wallonie (Rekkem, Comines-Warmeton).

Or, les dernières informations nous ont annoncé que les deux tracés flamands étaient purement et simplement abandonnés. Les Français semblent donc avoir compris que seuls les deux tracés  wallons seront soumis à la concertation.
Le premier tracé passe par le poste frontière de Rekkem, le second par  la RN58. Celui-ci, qui passe par Comines, semble recevoir plus particulièrement les faveurs des Français.
Cependant, le bourgmestre de Comines a déjà eu l'occasion de déclarer qu'il n'en voulait pas.
Que vont donc faire les autorités régionales ? Comment comptez-vous réagir et briser le silence de l'autorité wallonne?
Enfin, quelles sont les perspectives ?

M. Michel Daerden, Ministre du Budget, des Finances, de l’Équipement et
du Patrimoine.
Je voudrais tout d'abord vous informer que des concertations continuent d'avoir régulièrement lieu entre la France et
les diverses entités belges concernées par le projet de l'A24. En effet, à ce stade du dossier, aucun choix de tracé n'a encore été formellement arrêté.

Ce qui est, par contre, concrètement prévu entre la France et les Régions flamande et wallonne, c'est la signature d'une "convention d'études pour l'évaluation de l'incidence du projet A24 en Belgique et de l'amélioration des liaisons routières entre l'A25 en France et l'A19 en Belgique".

L'intention est donc bien de ne pas faire "n'importe quoi", "n'importe comment", mais d'agir prudemment et de façon proactive en vue d'anticiper les débats.
Je souligne en effet que cette étude servira de cadre préparatoire à une future évaluation environnementale transfrontière, conformément aux principes de la Convention sur l'évaluation de l'impact sur l'environnement des projets dans un contexte transfrontière signée à Espoo en 1991.

Sur base de ces éléments, il ne me semble donc pas que la Région wallonne fasse preuve de négligence.

Par ailleurs, je rappelle que la N58 en Région wallonne est déjà au gabarit autoroutier dans pratiquement toute sa section, ce qui explique que cet itinéraire soit tout naturellement envisagé dans le cadre de la liaison autoroutière A24.

La position wallonne lors des négocations à venir intègrera toutes les composantes du projet (infrastructures existantes, investissements à réaliser, impacts sur la mobilité et l'environnement, etc.), mais aussi
la position des autorités politiques locales.

M. Jean-Luc Crucke (MR).
Je remercie M. le Ministre pour sa réponse. Je note que la Flandre reste en jeu, même si les informations qui nous
ont été communiquées ne sont pas celles-là du point de vue français.Vous ne fermez pas non plus la porte pour la Wallonie.
J'acte également que les autorités communales seront concertées. Je suivrai donc avec attention l'évolution de ce dossier.