Réunion à Comines Belgique du 16 février 2006

Au Bizet (Comines Belgique) il y avait une petite cinquantaine de personnes réunies à la Maison du Peuple à l’initiative de Philippe Mouton (Ecolo Comines).

Dans la salle, des français (membres de collectifs ou d’associations des Weppes, de Flandre et d’Houplines), le maire de La Bassée, trois flamands de Groen (les verts flamands), plein de journalistes  (France 3, NO telé, La Voix du Nord d’Armentières, et deux autres non identifiés), et des Cominois belges.

Une salle très réactive, qui découvrait un projet dont personne ne leur avait jamais parlé (quand le Bougmestre de Comines s’exprime dans la presse française il est pour et dans la presse belge il est contre), avec beaucoup de questions et une tonalité positive (pas d’A24 chez nous, mais pas ailleurs non plus). Cela rappelait un peu l’ambiance de la réunion de Bailleul le 23 novembre organisée par Thierry Willaey.

Philippe Mouton était content de sa soirée, et Groen va organiser une réunion à Menin dans les prochaines semaines. (Ils m’ont promis un traducteur).

On va réussir à l’enterrer définitivement ce projet !


Dominique Plancke

A24 : les Belges veulent être informés!

A quelques mètres de la frontière française, le café "La maison du peuple" a accueilli l’une des toutes premières réunions publiques en Belgique concernant l’A24. Les Belges sont furieux, l'information ne parvient par en Belgique.

Philippe Mouton, président de l'association Eco Vie (et vice président du collectif Lys Deûle Environnement) crie son indignation: « On a aucune information. Il y a un amalgame qui se crée entre le raccordement de notre RN 58 avec l’A25 qui serait moins problématique et ce projet démesuré d’autoroute, véritable bulldozer. » Dominique Plancke, président Vert de la commission transport du conseil régional et invité du débat partage cet avis. « Les Verts sont contre ce projet, il faut qu’une mobilisation des habitants de nos deux pays se forme.»

Mais Philippe Mouton dénonce le double jeu de certains élus belges: « Les autorités communales se contredisent. Dans la presse française, ils sont pour ce tracé et dans la presse belge ils sont contre, sans doute pour ne pas froisser leurs concitoyens.»

Mais sans information il est difficile de mobiliser. Ce n'est pas avec des élus qui agissent ainsi que la population pourra se faire une opinion. La situation semble tout à fait irréelle car le projet franco-français va débouler en Belgique mais personne ne s'en émeut car personne ne veut y croire. C'est comme si les politiques jouaient à l'autruche. Il faut aussi comprendre que cette enclave de la Wallonie coincée entre la France et la Flandre croit trouver dans une routière le moyen de se rattacher au reste de la Wallonie. Mais une autoroute est un lieu « où l’on passe mais ou l’on ne s’arrête pas (...) . Les wallons vont "bénéficier" du bruit et des particules liés à ce trafic ».

Pourtant l'inquiétude grandit
Beaucoup de Belges ont découvert pour la première fois les tracés potentiels, dont trois passeraient près de chez eux. « On est au courant de rien, personne ne bouge, s’est exclamé un homme. Il faut se mobiliser comme les Français. » Tonnerre d’applaudissements de la part de la soixantaine de personnes présentes. «Il faut informer les citoyens, mettre des tracts dans les boîtes aux lettres, conseilla un Belge, mais il ne faut pas dire que l’on souhaite cette autoroute ailleurs que dans notre village. On n’en veut pas en Belgique, un point c’est tout.»
 

Dans la salle des réactions ont prôné la lucidité face à l'inconséquence de la diarrhée autoroutière:
«Il faut mettre un frein à tout ça, s’est exclamé un homme. La hausse continuelle du prix du pétrole va nous inciter à nous tourner vers d’autres solutions, alors prenons les devants.
 

Dominique Plancke était ravi de la tournure de cette réunion. «Il n’y avait pas grand monde ce soir mais c’est un début. À Bailleul aussi en novembre ils étaient peu nombreux et depuis la mobilisation suit. J’ai vraiment l’impression que sur ce sujet il y a un “black-out” total des autorités belges.»
 

Une prochaine réunion à Menin le 11 ou le 13 avril à Menin est prévue pour informer du côté flamand