Dimanche 5 février à Radinghem .

Les mairies de la communauté des Weppes affichent leur opposition à l'A24

Commentaires de M. Bellotti
Villages de Gaulois

Manifestation, à pied, à cheval , en tandem ou à vélo. Une manifestation "contre L'A24 dans les weppes " mais aussi "contre l'A24". Une manifestation qui a rassemblé environ 400 personnes .

Réunion publique à Radinghem - 7 février 2006

Beaucoup de monde (1000 personnes environ) à Radinghem salle Bajeux ce mardi soir .Les propos de la DDE concernant la famille de fuseaux 2: "la solution la plus rationnelle"," le fuseau le plus interressant " ont déclenché la colère du public. Les maires des Weppes , qui se sont montrés unis pour se battre contre l'A24 jusqu'au bout, ont reçu une véritable ovation. Seule Madame Bout, sénatrice et maire de Fleurbaix , a admis le principe de l'A 24 si elle évite Fleurbaix et Laventie. Ces propos ont été vivement contesté par l'ensemble de L'assistance.

Réunion publique à Laventie fin février 2006 en préparation.

Le conseil municipal de laventie a voté à l'unanimité contre L'A24 et ce quelque soit le tracé, ce 7 février 2006

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Commentaires de M. Bellotti.


5 maires qui font bloc avec leurs administrés

Ce Mardi 7 Février 2006 à Radinghem (bien gardé par de très nombreux gendarmes) dans la salle des fêtes BAJEUX comble, la communauté de commune de Weppes avec ses 5 maires se reconnaissant «petits élus» mais unis dans un même combat et un même discours depuis 15 années avec tous leurs administrés (près de 20mn cumulées d’ovations n.p.) étaient face à la DRE et de «gros élus».

 

Un seul message : PAS D'A24 DU TOUT car ce n'est pas un projet utile et justifié, c'est un projet archaïque à satisfactions personnelles et pour les lobbys bénéficiaires des retombées financières de la mondialisation, c'est un projet néfaste car ce n'est une solution à aucun des problèmes posés, mais le massacre d'une région et de ses habitants.

 

Bien entendu avec les règles actuelles c'est PAS D'A24 DANS LES WEPPES, comme «Pas d'A24 dans les Monts de Flandre», mais «tous solidaires pour tous, et avec tous ceux qui n'en veulent pas» (participation de notre association au « Collectif contre l’A24 » à Lille le 31 Janvier avec ce même positionnement n.p.).

35 ans pour l’abandon définitif de l’A1bis, le combat contre l’A2quart ne fait que commencer et «Nous saurons tout autant nous mobiliser, nous faire entendre et nous battre pour faire tomber ce décret» (citation Communauté de Communes des Weppes).

 

Un seul combat sans égoïsme de chapelle : la mise en place résolue des solutions alternatives, la fin des aménagements programmés (réseau routier et voyageur) et la fin des mensonges.

Après le «débat!!!» franco-francais, la seule chose qui intéresse les flamands belges, c'est un accès de Ypres à l'A25 pour rejoindre la côte (Steenvoorde idéal et il n’y a qu’à prendre la N38 belge pour se rendre compte que le couloir est quasiment réservé n.p.), car ce n'est pas l'A19 qui le fera (citation DRE), en sachant que vers le Sud et l'Est, les flamands et les wallons sont déjà servis et largement saturés.

 

Quand nos élus avec cette même logique en tête et tous ensembles au service de leurs administrés et au coté de notre association?

Quand cette même logique dans l'engagement et le combat pour notre association?

Quand abandonnera-t-on de militer pour la solution « Pont du Badou = Pas d'A24 chez nous = Allez la mettre chez les autres», alors que l'A24 ne peux se continuer vers l’A19 par la N58 belges, mais doit retourner vers l'A22 en France et satisfaire au refus des «poids lourds…» de traverser la métropole lilloise (élections oblige n.p.)?

 

Salutations,

M.BELLOTTI (Adhérent Pas d'A24 dans les Mont de Flandre version 23 Novembre à Bailleul et 16 Décembre à Caëstre, les deux starters du tapage actuel)

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Villages de Gaulois

1000 personnes des Weppes (et certainement de plus loin) ont assisté à la réunion publique d’information sur l’autoroute A24 dont l’invité était le directeur régional de l’Équipement.


A gauche Thierry Ménager, à droite Jean-Louis Hilary

Nos ancêtres les Gaulois -- formule rituelle mais ô combien péjorative pour certaines personnes. C'est ainsi que les promoteurs de tout genre voient ceux qui refusent leur projet toujours novateur. Ainsi le promoteur Marignan qui a assigné en mai 2005 pour chacun 2.000.000 d'euros les 3 membres de l'association Mieux Vivre au Blanc-Four (dont moi-même) nous avait également traité de  Gaulois arriérés  car nous avions réussi à stopper un projet immobilier dans notre quartier. C'était une formidable intimidation mais nous avons tenu bon, résisté et gagné. Il ne faut donc pas désespéré d'être gaulois.

Denis Vinckier, grand défenseur de l’A 24 dans les Flandres, adopte donc le langage du dénigrement pour discréditer les détracteurs de l'A24: «Je ne pense pas que le grand sénateur Octave Bajeux souhaitait que les Weppes soient un village d’Astérix aux portes de Lille. Je sais que d’autres territoires ont besoin de l’A 24, il faut que cette autoroute soit envisagée dans son ensemble».

Comme entendu un «Ils sont où les Romains? » a fusé dans la salle!

Pour un village de 1000 habitants, 1000 participants à une réunion c'est un évènement!

Les cinq maires de la Communauté de communes des Weppes (Aubers, Fromelles, Bois-Grenier, Radinghem et Le Maisnil), la maire de Fleurbaix et sénatrice Brigitte Bout (UMP), le maire de Frelinghien Michel Pacaux, le conseiller général du canton de Lomme Denis Vinckier (UDF), le maire de La Bassée Philippe Waymel (divers droite), entre autres…
 

M. Helary rappelle «nous sommes au stade des études préliminaires». Il explique que «le préfet de région donnera un choix du fuseau de 1000 mètres possible à la fin de l’année. Puis, le ministre de l’Équipement décidera ou non la poursuite des études de ce projet». L’enquête publique n’aura lieu ensuite qu’en 2008-2009.

Le discours rodé du technicien de l'Equipement agace: un «On s’en fout!» explose dans la salle. Les citoyens veulent s'exprimer, mais il leur faudra encore attendre longtemps leur tour, les élus sont bien évidemment prioritaires. (Lors du débat public nous avions subi le même traitement, s'y habitue-t-on? on ne s'étonne plus c'est tout)

Annie Lung, maire d’Aubers, rappelle que « L’A24 est une contradiction avec les options du schéma directeur. Nous ne tolérons pas que ce document soit traité comme un chiffon de papier par les représentants de l’État». La salle explose de joie, applaudissements nourris.

Puis c'est le tour du maire de Radinghem qui évoque la déception, la de tromperie, la colère " c'est la technique du fait accompli". La salle approuve.

Le maire de Bois-Grenier donne dans un registre plus intéressant car moins NIMBY en parlant d'alternatives à étudier, comme celle du ferroutage et du transport fluvial: «
Comment le gouvernement peut donner la priorité au canal Selnor Europe et étudier un transit de transport par la route? Cela ne me paraît pas cohérent ».

Le maire de Fromelles est révolté: «On fait passer les maires pour des menteurs. Où est le respect ? Comment se fait-il que les fonds de carte que nous avons reçus le 27 janvier dernier datent d’il y a 30 ans?»

Les 5 maires déplorent le saccage du paysage et de l’économie locale. Cela va bien sûr entraîner une dévaluation des propriétés. D'où la colère des propriétaires donc c'est le plus souvent le patrimoine principal et de l'amplitude du mouvement de protestation.

Enfin la sénatrice Brigitte Bout déclare  «J’ai interpellé nos ministres à l’hémicycle pour leur assurer de mon soutien à votre combat pour éviter les variantes de Fleurbaix et Laventie.»

Cela commence mal mais finit encore plus  mal… «… et de revenir au tracé historique en demandant une intégration environnementale de la plus haute qualité». Du NIMBY comme nous l'avons connu plus tôt à Houplines avec Yves Durand et Bernard Haezebroecke. Déchaînement de la foule qui conspue la sénatrice, car elle ne veut pas d'A24, ni ici, ni ailleurs.

150 longues minutes après le début de la réunion, les habitants peuvent enfin s’exprimer

Un habitant de Radinghem interpelle M. Jean-Louis Hilary: «Je vais vous raconter mon histoire. Elle est celle de beaucoup d’habitants. Je suis arrivé ici il y a 5 ans. Aujourd’hui, je suis pile dans la fourche d’un des tracés et ça, ça n’était pas prévu. J’aimerais que vous reteniez une chose lorsque vous prendrez votre décision, c’est le respect des engagements et le respect humain ».

Dans les Weppes on prépare la suite du combat.
 

Hervé DIZY