MANIFESTATION LE 17 SEPTEMBRE AU PONT DU BADOU à HOUPLINES

MANIFESTATION LE 17 SEPTEMBRE AU PONT DU BADOU à HOUPLINES

Enjeux : il faut notamment convaincre le nouveau Préfet, Monsieur Daniel CANEPA de l’inutilité, du manque de rentabilité et du danger représenté par une autoroute supplémentaire, refusée notamment par nos voisins Belges (cf. lettre de Gilbert DELEU, bourgmestre de Comines-Warneton, qui veut bien d’une voie express mais non d’une autoroute ; il peut bloquer la situation pendant 30 ans.).

Le préfet a déclaré l’A24, prioritaire, sans doute sous la pression du gouvernement. Il n’a probablement pas encore étudié le dossier, ne connaît pas la région (vient des Hauts-de-Seine). Il ne s’est pas rendu compte de l’opposition farouche des élus, des collectivités territoriales et des associations du Nord, notamment. Celles-ci ont joué un grand rôle dans l’évolution de nombreux politiques !

Une grande manifestation franco-belge est donc nécessaire pour montrer la volonté de tous les opposants à l’A24. Par delà les divergences politiques, elle se veut pacifique et symbolique. A l’initiative de Michel PACAUX et de l’Association « C.A.D.R.E DE VIE », du « Collectif contre l’A24 », elle rassemblera les élus de France et de Belgique, les associations de défense de l’environnement ainsi que tous les habitants sensibilisés à ce projet inutile, coûteux et dangereux.

10 h 00 : les organisateurs préparent le terrain, le matériel, le fléchage, le stationnement (sur le CD7, fermé à la circulation en raison de travaux).

11 h 00 : rassemblement de tous les manifestants sur le pont du Badou

11 h 15 : musique « La Marseillaise » chantée par les enfants de Frelinghien

11 h 30 : Prise de parole par Claudine MAES, au nom des associations, puis par Michel PACAUX, au nom des élus.

11 h 30 - 12 h 00 : barrage filtrant ou pont barré, au moins côté France-Belgique par chevaux, poneys et tracteurs. Sur la Lys, canoës et kayaks d’Armentières, peut-être péniche belge de Comines (portes ouvertes ce jour-là). Distribution de tracts par les associations.

12 h 00 : lâcher de pigeons (Frelinghien).

A pied, à vélo ou à cheval les manifestants se regroupent

Ceux qui arrivent de plus loin ont leurs voitures

Les tracteurs sont de la partie

M. Pacaux , maire de Frelinghien, qui a organisé la manifestation

INTERVENTION DE CLAUDINE MAES AU PONT DU BADOU

Bonjour à toutes et à tous,

C’est au nom du « Collectif pour une alternative à l’A24 » que je voudrais dire quelques mots et rappeler le rôle primordial joué par les associations contre le projet A24.

Certaines luttent depuis 14 ans contre le projet initial d’A1bis. Avec efficacité et ténacité, ce sont d’abord les associations qui ont su alerter les habitants, les informer au cours de nombreuses réunions et manifestations depuis novembre 2005 !

Elles ont même réussi à faire évoluer certains élus qui n’en voulaient pas chez eux mais chez le voisin car nous, nous disons non à tout tracé d’A24, ni au Pont du Badou ni ailleurs, contrairement à certains!

De façon remarquable, comme aujourd’hui et grâce notamment à Monsieur Pacaux, maire de Frelinghien, nous avons réussi à surmonter les divergences politiques et même frontalières pour dire non à ce projet inutile, coûteux, dépassé et dangereux !

C’est ainsi que des élus de tous bords,des associations, des agriculteurs et des habitants du Nord et du Pas-de-Calais, des Weppes, des Flandres, de l’Armentiérois, de la métropole lilloise, des Wallons et des Flamands se retrouvent aujourd’hui réunis sur ce lieu symbolique et stratégique pour montrer au nouveau Préfet notamment, la détermination de plusieurs régions à refuser cette autoroute de trop ! Nous ne sommes pas contre toute autoroute mais contre le tout autoroute (4 relient déjà notre région à la Belgique : A16,A22 ?A27 et A2!)et l’A24 ne règlera pas le problème de trafic dans la métropole lilloise où l’on assiste à des accidents de poids lourds de plus en plus nombreux. Quant aux riverains, notamment de l’A27, ils attendent toujours en vain des murs anti-bruit ! Que l’on ne nous dise pas que l’on fera tous les aménagements nécessaires après la construction de l’A24, c’est faux !

Je ne développerai pas ici les multiples arguments que vous connaissez déjà, qu’ils soient économiques, financiers, politiques,agricoles, écologiques ou humains, j’insisterai sur ce qui nous apparaît comme scandaleux dans le traitement de ce dossier, à savoir le manque de véritable écoute de la population ! C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certains habitants restent indifférents ou blasés car ils croient que tout est joué d’avance par ceux qui manient les ficelles du pouvoir !

Il est vrai qu’on nous parle de concertation mais qu’en est-il lorsque le ministre des transports, Monsieur Perben clame sa préférence pour le pont du Badou, dès le mois de mars alors que la concertation s’achève le 13 juillet ? Il est vrai qu’on nous parle de concertation : plus de 10000 pétitions ont été envoyées, des milliers de manifestants ont montré leur hostilité à l’A24, quel que soit son tracé, et le nouveau préfet, Monsieur Daniel Canepa, déclare l’A24, objectif prioritaire !!!

Plus étrange, deux ministres ont affirmé récemment qu’il fallait « en finir avec le tout autoroutier » et même que « doubler l’autoroute du nord n’avait aucun sens », selon les termes d’un certain ministre de l’intérieur, le 2 septembre !

Nous espérons que ces propos annoncent désormais un retour au bon sens, une écoute de la majorité des élus et des populations concernées et une décision réfléchie qui ne sacrifie pas les individus, nos enfants et nos petits-enfants au prétendu intérêt général et autoroutier ! Il faut absolument développer les solutions alternatives par la voie ferrée et la voie d’eau. ....

Que cette journée du patrimoine, montre notre attachement à notre belle région et à ses habitants, de part et d’autre de la frontière, symbolisée par le Pont du Badou. Lieu de trêve des hostilités à Noël 1914 : des soldats britanniques et Allemands y jouèrent au football sous le pont, le Badou sera désormais le lien entre tous les opposants à l’A24.

Tous ensemble, disons : NON A L’A24 !