Réponse au maire de Linselles Jacques Rémory
P.L.A.I.N.E.
Protection
de
Linselles
et
Alentours
dans l’Intérêt
de la
Nature
et de l’Environnement. |
Linselles, le 27 février 2006
En marge du dernier Conseil Municipal de
Linselles au cours duquel a été évoqué l’autoroute A24, je tiens à rappeler
l’opposition sans équivoque de l’association PLAINE à la réalisation de cette
autoroute et ce quel qu’en soit le tracé.
Il s’agit d’un projet dépassé, élaboré voilà 35
ans à une époque où on n’évoquait pas encore ni la fin du pétrole, ni le
réchauffement climatique essentiellement provoqué par l’utilisation effrénée des
énergies fossiles et principalement par les transports (35% des émissions de
CO2).
Qui peut croire que l’arrivée d’une nouvelle autoroute de transit international dans la métropole va améliorer la circulation aux entrées de Lille ?... Les services de l’équipement y croient ils seulement ?...
Plus d’autoroutes, c’est plus de circulation et
donc, à court terme des problèmes de bouchons qui perdurent, voire qui
s’aggravent, et c’est l’engrenage, encore plus de temps perdu, un air de plus en
plus pollué, et pourquoi pas un nouveau projet autoroutier pour désengorger la
future A24 ?
Que devient la notion de développement durable, désormais inscrite dans notre constitution depuis 2004 avec l’adoption par la représentation nationale de la charte de l’environnement ?
La solution ne pourra venir que d’une politique
ambitieuse de développement des alternatives au transport routier. A cela nos
élus répondent toujours que c’est ce qu’il faut faire mais que cela mettra 15
ans à réaliser (on lit maintenant 30 ou 35 ans !). Depuis le temps que j’entends
cette réponse, on aurait déjà pu les mettre en œuvre et depuis le premier choc
pétrolier (1973), on aurait même eu le temps de les réaliser deux fois !...
Mais ces alternatives existent, la réalisation du canal Seine Nord a été décidée, le transport combiné rail route fonctionne mais il est sous-développé. Pourquoi aussi peu de volontarisme pour booster ces solutions moins polluantes et moins destructrices du peu d’espaces naturels qui subsistent dans notre région (12.3% de notre territoire contre 38.3% en moyenne nationale).
Combien construira t’on encore d’autoroutes
avant que la raison l’emporte ?
Je conclurai sur une note d’optimisme puisque, enfin, nous entendons des élus de tout bord ou presque (certes encore minoritaires) affirmer leur opposition totale à l’A24.
Alors, restons mobilisés.
Le Président
Dominique Bouvry