SYNTHESE
DU RAPPORT
SUR LA QUALITE DE LAIR DE LA DRIRE
(juillet 2000)
- Le rapport montre que le trafic routier est responsable de 80% de la pollution atmosphérique en milieu urbain.
- La DRIRE insiste sur la responsabilité des usagers de la route et des fumeurs (pour la pollution intérieure des locaux) et que chacun doit se préoccuper de ce problème si lon veut arriver à un résultat.
- La DRIRE regrette le faible investissement de la part des élus locaux. Les associations pour l environnement ont donc une mission à remplir pour les y intéresser.
- La pollution par le SO2 (dioxyde de soufre) est en diminution car elle est le fait des industries qui ont fait de très gros efforts pour limiter leur rejets (80% de réduction en 10 ans). Le SO2 est responsable des pluies acides qui dévastent la végétation et ravagent les monuments dont le calcaire se transforme en gypse friable.
- La pollution par les oxydes dazote est générée par les moteurs atmosphériques à essence. Un des oxydes comme le péroxyde dazote est particulièrement irritant et pénètre profondément dans les bronches contrairement au SO2.
- Les Composés Organiques Volatils (COV) sont des polluants dune forte densité et dune grande complexité. Parmi ceux-ci on trouve le benzène cancérogène qui remplace le plomb tétraéthyle dans lessence sans plomb. 30% des émissions de COV interviennent au remplissage du réservoir.
- Lozone est le dérivé des NOx et COV sous laction photochimique du soleil. Les pics de pollution dozone sont importants en été aux heures les plus chaudes de la journée. Une étude menée à Armentières montre que lozone même à faible concentration est nocif pour lappareil respiratoire des jeunes enfants.
- Lozone est également nocif pour la flore car il empêche la photosynthèse, les plantes ne se développent plus. Ceci constitue en danger réel puisque le gaz carbonique (CO2) nest plus transformé en oxygène (photosynthèse), ceci contribue à renforcer leffet de serre généré par le CO2.
- Les asthmatiques peuvent être considérés comme des sentinelles de la pollution atmosphérique car ils réagissent à des concentrations dix fois plus faibles que celles des seuils recommandés par les instances publiques. Rappelons que larticle 1 de la loi sur lair préconise que chacun puisse respirer un air qui ne soit pas nuisible pour sa santé.
- En ville, les réseaux de mesures ont installé des capteurs situés loin de toute source de pollution de proximité (industries, grands axes routiers). Ce sont des stations dites urbaines de fond. Les stations de proximité sont celles qui révèlent des pics de pollution matinaux par exemple. Les relevés de lAREMA des stations de Tourcoing, Halluin, Marcq en Baroeul, Villeneuve dAscq sont homogènes et nous montrent des indices de « station de fond ». Il serait souhaitable que les études s appuient sur les deux types de station.
- Les bords de routes sont propices à la pousse de plantes sources dallergènes. Certaines espèces darbres et de plantes sources dallergènes devraient être évitées lors des plantations. Les communes devraient sinformer afin de réduire les risques pour les personnes sensibles.
La qualité de lair sest
améliorée car la pollution générée par les industries est en forte diminution. De
très gros efforts ont été réalisés par les entreprises les plus polluantes. La
pollution par le SO2 (générant les pluies acides) est donc en régression, la pollution
industrielle reste importante autour de Dunkerque, la métropole lilloise compte à
présent peu de sites fortement pollueurs. La centrale dincinération dHalluin
reste un point dinterrogation. Dautant plus que lacheminement des
ordures jusquà celle-ci na pas encore été clairement déterminée.
La pollution routière reste un sujet de préoccupation car selon toutes les projections elle nest pas amenée à diminuer car si des progrès techniques ont été réalisés (consommation, nature des carburants, pots catalytiques, ) la multiplication des véhicules et des transports (et lallongement des distances) vient annuler les bénéfices réalisés. Nous ne connaîtrons pas damélioration de la qualité de lair à lavenir si des mesures additionnelles ne sont pas prises.