La pollution fait grossir

La pollution atmosphérique par les hydrocarbures, les dioxines, etc.. est non seulement un facteur de risque pour les maladies cardio-vasculaires mais elle agit aussi au niveau des cellules graisseuses dont le système d'élimination des lipides se bouche et par la multiplication des cellules graisseuses. Ainsi des souris ont été exposées à des doses de polluants équivalents à ceux reçus à 100 mètres d'une autoroute ou d'une usine d'incinération. Verdict: au bout de 15 jours les souris de 25 g ont pris 1 g ce qui correspond à une prise de poids de 2 à 3 kg pour un être humain de 75 kg!!

La pollution cause des allergies, des problèmes pulmonaires et cardiaques, ainsi que certains cancers. Voilà qu'elle pourrait également faire grossir.

Explications:

Des chercheurs en nutrition humaine de l'École nationale supérieure d'agronomie et des industries alimentaires de France soutiennent que certains types de polluants pourraient faire engraisser en bloquant la sortie des lipides des cellules adipeuses.

 

Les travaux menés sur des souris ont montré qu'un certain type de polluants (benzo pyrène ou la dioxine), émis par les moteurs de voitures, les barbecues ou les usines d'incinération, opéraient comme des bêtabloquants sur les cellules adipeuses.

L'expérience a été menée en injectant des molécules polluantes liposolubles aux rongeurs. En deux semaines, des souris de 25 g ont pris un gramme, soit l'équivalent de 2 kilos pour un humain adulte.

Les chercheurs affirment que la dose de polluants administrée était 100 fois plus faible qu'une dose toxique, mais équivalente à une exposition qu'on peut trouver à 100 m d'une autoroute.

Ils entendent prolonger l'étude par une recherche sur un échantillon de population en fonction d'un certain degré d'exposition.

Site RTL:

Et si la qualité de l'air que l'on respire était facteur de prise de poids ? C’est la conclusion d’une étude très sérieuse menée par des chercheurs en nutrition humaine basés à Nancy. Les travaux ont montré que l’air vicié injecté à des souris faisait enfler les rongeurs. La pollution viendrait donc s’ajouter aux autres facteurs connus de l’obésité comme la sédentarité et l’effet de "snacking".

Explications : Et si la pollution favorisait l'obésité ?- C.Laporte-Many

 

Test sur des souris

La pollution pourrait faire grossir en bloquant la sortie des lipides des cellules adipeuses : c'est ce que laisse entendre une étude menée par des chercheurs en nutrition humaine de l'Ecole nationale supérieure d'agronomie et des industries alimentaires (ENSAIA-INPL) à Nancy. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont injecté chez des souris un certain nombre de polluants de la vie quotidienne : des gaz d'échappements, d'usines d'incinération et de barbecues, mais aussi des dioxines. Ils ont utilisé des concentrations à peu près égales à celles auxquelles nous sommes exposés.

Quinze jours plus tard, les souris sont passées sur la balance. Et elles se sont arrondies, explique Luc Méjean, professeur à l'ENSAIA-INPL : "Nos souris, qui pèsent en général de l'ordre de 25 grammes, ont pris dans ce laps de temps un gramme de plus que leurs collègues qui n'étaient pas polluées. Ca fait une proportion relativement importante. Si on la rapporte à un homme de 70 kilos, cela correspond à une prise de poids de 2 à 3 kilos".

Un facteur jamais envisagé

Explication des chercheurs : les polluants empêchent les lipides qui sont entrés dans les cellules graisseuses de ressortir par la suite. Ils ferment à clé les portes de sortie. Les lipides ne peuvent plus être utilisés par l'organisme entre les repas, ils sont piégés dans la graisse. Les souris grossissent. Précision importante du professeur Méjean : "La dose de polluants administrée était 100 fois plus faible qu'une dose toxique mais équivalente à une exposition qu'on peut trouver à 100 mètres d'une autoroute".

Il va maintenant falloir vérifier cette hypothèse chez l'homme. Selon les chercheurs responsables de l'étude, la pollution pourrait expliquer en partie la progression de l'obésité. C'est un facteur qui n'avait jamais été envisagé. Outre un éventuel facteur d'obésité, ces molécules béta bloquantes peuvent expliquer la montée des allergies et de l'asthme, souligne encore l'étude.

Carole Laporte-Many