Extraits du rapport sur la pollution
atmosphérique
«Villes : un air trompeur»
par Annette Peulvast
— Bergeal
— députée
Approuvé par l’assemblée nationale le 23 mai 2001
Les polluants et leurs effets
Page 12: la qualité de l’air s’est nettement améliorée. La pollution est un
cocktail qu’il n’est pas facile d’étudier. Des effets d’interaction et de
synergie se produisent entre les polluants, les pollens, les maladies
(diminution de la résistance de la faune et de la flore), les allergies.
Page 14: la formation de l’ozone (03) se fait en zone périphérique (action
photochimique sur le dioxyde d’azote No2) car l’ozone est décomposé par action
de l’oxyde d’azote (NO). Les zones de production de polluants (essentiellement
automobile) sont moins touchées par l’03 mais les zones vertes et forestières
des périphéries des villes sont parfois plus polluées par l’ozone que les
villes.
Page 15 :03 toxique pour les plantes (18µg/m3): photosynthèse réduite,
diminution du rendement agricole. N02 réduit la résistance aux infections
respiratoires. les PM 10 (particules inférieures à 10µm) sont des vecteurs de
métaux lourds et pollens qui peuvent ainsi pénétrer profondément dans les
bronchioles du poumon.
Page 17 : Dôme de pollution autour des villes. Villes sèches avec peu
d’évaporation (bitume, béton), peu de dissipation de chaleur et capture de la
température par le béton créent des colonnes d’air ascendantes, les campagnes
plus froides grâce à l’évaporation et la végétation ont des colonnes d’air
descendantes: la pollution est piégée par les mouvements de convexion, par
beau temps anticyclonique, la pollution stagne dans les villes. Les conditions
climatiques sont primordiales. Avec l’effet de serre, les villes du Nord
connaissent plus souvent des périodes plus chaudes.
Sensibilité croissante de l’opinion publique — les
pics de pollution sont pourtant plus rares.
Page 27 : Pollution industrielle décroît. Page 29 : adoption de l’électricité
et du gaz pour le chauffage.
Page 33 : croissance du parc automobile (+2,5% /an) et allongement des trajets
(+0,5% par an). Norme Euro IV (divise par 3 les émissions de gaz et par 5,6
pour les particules).
Page 34: Problèmes de mesure pour les PM1 O (on mesure le poids alors que les
micro-suies sont 1000 fois petites et que c’est leur nombre qui importe). Pour
l’03 il est impossible de déterminer si la pollution se développe. Les mesures
montrent une forte diminution (des pics surtout) mais les études
épidémiologiques prouve le contraire (la pollution moyenne en est donc la
cause).
Page 42: depuis les années 60 la pollution est moins soufrée mais plus azotée
(nocivité plus grande car pénètre plus profondément pour des doses plus
faibles). La perception s’est modifiée: le citadin des années 60 vivait dans
un air vicié mais n’en avait pas conscience, alors qu’en 2001, l’air est moins
dégradé mais nous sommes très sensibilisés aux dangers de la pollution.
Dégradation de l’air intérieur
Un adulte passe en moyenne seulement 1 heure par jour à l’extérieur. La
pollution est plus concentrée sans les milieux clos.
Page 47 : Quel que soit le polluant, l’automobiliste est le plus touché par la
pollution qu’il crée.
Page 59: les études épidémiologiques accréditent l’hypothèse d’un impact
sanitaire à court terme même pour des niveaux faibles de pollution.
ERPURS: en été passage d’un niveau de base au niveau moyen implique +8% de
mortalité respiratoire, +25% hospitalisation (asthme), +22% SOS médecin, +23%
arrêt de travail à EDF-GDF
INVS : pour 50 µg/m3 d’augmentation des polluants, il y a augmentation de 3 à
5% de la mortalité.
Etude publiée dans « The Lancet» 6% de la mortalité à cause de la pollution
atmosphérique. En France, 17.600 décès prématurés, 321.000 crises d’asthme
chez les adultes, 135.000 chez les enfants, 13,7 millions de journées
d’activités réduites.
Les conséquences pour l’environnement
Page 74 : dégradation du patrimoine bâti. Transformation du calcaire en gypse
friable, attaque des vitraux de l’époque romane.
Page 75 : à partir de 3Oµg/m3 de S02, chaque µg/m3 coûte 2 € par habitant
chaque année (Dortmund).
Page 79 : L’impact sur les espaces verts est moins sévère. La végétation est
indispensable en ville pour
permettre un refroidissement par évaporation de l’eau sur les feuillages. Les
moyens de contrôle et d’intervention
Page 85: faiblesse du dispositif de surveillance de la qualité de l’air: il
faut rationaliser et professionnaliser les structures. Le système souffre d’un
déficit de communication.
Page 112 : contrôle de l’air intérieur. Superposition de tutelles législatives
-> normes déconnectées. Normes professionnelles de 300 à 500 fois plus
tolérantes que celle du domaine public.
Page 114 : Mise en place tardive des PDU (Plan de déplacement Urbain, adopté
pour Lille le 23.06.00) 8 orientations:
- amélioration de la circulation et du stationnement
- diminution du trafic automobile
- développement des transports collectifs
- aménagement et exploitation des voiries
- organisation du stationnement
- transport et livraison des marchandises
- plan de mobilité pour les entreprises et administrations
- tarification intégrée pour l’ensemble des déplacements.
Page 123 : interdiction du transit de poids lourds dans les villes.
Le PPA (Plan de Protection de l’Atmosphère) est un document qui concentre les
dispositifs d’alerte et de veille concernant
Ecrit par Hervé DIZY
Le 19juin 2001