Lettre de réponse du préfet de région à Dominique Hallynck, conseiller général

Monsieur le Conseiller général,
 
Le rapport d'activité des services de l'Etat pour l'année 2004, n'a pu faire l'objet d'une présentation devant l'Assemblée départementale. C'est pourquoi, en accord avec le Président du Conseil général, j'ai souhaité répondre par écrit à chacune des questions d'actualité qui m'ont été posées.
 
Vous avez ainsi appelé mon attention sur la remise aux normes de sécurité et de vitesse de la liaison de l'autoroute A25.
 
L'autoroute A25 Lille-Dunkerque est constituée, entre Nieppe et Bergues, de chaussées en dalles californiennes de béton, une structure à la durée de vie limitée. En 2003, après 30 ans de services, compte tenu de la dégradation des chaussées, j'ai été amené à réduire la vitesse à 110km/h et à entreprendre un plan de réparations. Celui-ci a été mis en place dès 2004 mais la durée de sa réalisation s'étalera sur environ 12 ans.
 
Depuis 2004, l'Etat a investi 12 millions d'euros pour réparer les sections les plus dégradées de l'autoroute A25. Cet effort sera poursuivi et si possible intensifié sur l'année 2006.
 
Les réparations réalisées jusqu'à maintenant portent sur la moitié de l'épaisseur définitive (8 cm au lieu de 16 cm), afin de couvrir plus rapidement l'ensemble des zones dégradées. C'est pourquoi le confort de conduite n'est que partiellement restitué. Les zones traitées devront faire l'objet, dans un délai de 3 à 5 ans, d'une deuxième intervention de rechargement pour compléter et pérenniser la réparation.
 
Face à l'ampleur des travaux et compte tenu que l'élargissement prévu entre Nieppe et Englos - dont une première tranche était prévue à l'actuel contrat de plan - ne connaîtra pas de début de réalisation, l'Etat, a commandé une étude comparative des différentes possibilités financières d'aménagements nécessaires sur l'itinéraire et de leurs délais de mise en œuvre.
 
Les conclusions de cette étude ont été présentées aux collectivités locales et aux parlementaires concernés par l'A 25 le 13 février dernier. A l'issue de cette présentation, aucune solution définitive n'a été arrêtée, dans l'attente de la réalisation d'un complément d'études pour une solution de concession partielle de l'autoroute, essentiellement dédiée aux poids lourds.
 
En tout état de cause, l'Etat et ses partenaires ne pourront envisager la mise en œuvre des financements que si la solution proposée présente des garanties, à la fois d'efficacité en termes de délai, de coûts et d'acceptabilité vis-à-vis des usagers.
 
Voici par ailleurs les informations dont je dispose concernant les travaux de I'A25 envisagés dans l'Armentiérois :
pour les travaux de mise à 2x3 voies de l'A 25 entre Englos - Nieppe, seules seront engagées pour l'instant les études et acquisitions foncières,
• pour le pôle d'échanges d'Armentières, le dossier est en cours de montage. Il devrait bénéficier de fonds européens.
• pour un nouvel échangeur Armentières Gare sur I'A25 dont le financement incomberait, aux collectivités locales, le dossier d'avant projet sommaire préparé par la Direction départementale de l'équipement du Nord pour la mise à 2x3 voies de l'A 25 intègre bien cette nouvelle infrastructure.
 
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Conseiller général, l'assurance de ma considération distinguée.