LOMPRET ENVIRONNEMENT

Réunion d'information sur l'A24 du 7 novembre 2003

Les responsables de l'association m'ont promis des photos pour illustrer cette réunion où plus de 60 personnes de Lompret et Verlinghem ont suivi avec intérêt les explications projetées sur les écrans.

Je ne reviens pas sur la présentation de l'A24, je rapporte dans un premier temps  les propos du député maire de Lambersart M. Marc Philippe Daubresse. M. Daubresse a l'occasion de rencontrer assez souvent M. Gilles de Robien , nous sommes donc assurés que les idées que nous partageons avec M. Daubresse sur les dangers et nuisances d'une nouvelle autoroute au travers de la métropole ont été bien entendues par le ministre de l'Equipement. Celui-ci a confié au député du Nord qu'effectivement ce tracé n'est pas souhaitable.

M. Daubresse explique les 3 options:

"- le tracé historique au travers de la vallée de la Lys dont nous ne voulons pas
- le tracé qu'il a étudié et proposé dans le SDAU (dont il est un des pères fondateurs avec M. paul Astier) par un raccordement à la N58 à l'Ouest de la métropole
- le tracé par l'Est par Dourges-Orchies-Tournai

Seules les deux dernières options peuvent être retenues. La DDE s'intéresse à la deuxième car tous les réserves d'infrastructure sont faites tandis que pour la troisième tout reste à faire. Les maires d'Orchies, Coutiches, etc sont tous opposés à ce tracé. Il y a donc un risque d'enlisement et de ne pas arriver à trouver une solution de ce côté là au vu de la levée de bouclier.

Le tracé par la N58 possède un autre avantage: son prix est moins élevé. Le coût en milieu urbanisé d'une autoroute bien conçue (avec protections phoniques qui augmentent de 10% le coût) approche les 15 millions d'Euros le kilomètre. Le tracé par la N58 ne nécessite que 7 à 8 km de voie nouvelle, le tracé historique est 4 fois plus long.

Pourquoi avoir laissé le tracé historique de l'A24 sur le SDAU? Parce qu'il y était obligé. Si M. Daubresse n'avait pas fait figurer le tracé en pointillés, il se serait mis hors la loi. Les services de l'Etat l'auraient obligés à réinscrire ce tracé."

"Je suis donc raisonnablement confiant", répète M. Daubresse, "le tracé par la l'Ouest par la N58 est le meilleur compromis. M. De Robien y est favorable. Le tracé par l'Est risque s'il est refusé de pousser la solution au travers de la vallée de la Lys qui est un derniers recours."

"J'ai une bonne nouvelle du côté du canal Seine Nord, le projet va être adopté en décembre. Même s'il n'a d'intérêt que pour les marchandises non urgentes, c'est un pas dans la bonne direction".

Je prends ensuite la parole pour expliquer:

- la réunion d'Arras du CPDP la veille sur le développement durable a surtout été une joute entre les Verts et les pro LAALB (dont la DDE) qui chacun avait sa conception du développement durable. J'ai repris quelques arguments de Mme Istas de la Fédération Nord Nature et de Jean François Caron qui s'interrogent sur la nature de la demande avant d'y répondre par des moyens de communications tandis que la DDE se cantonne de répondre à une perspective de progression de la demande en transports.

- Je rappelle que si le transport routier est plein essor, les entreprises françaises de transports souffrent et licencient. Le pavillon français disparaît, il ne représente plus que 5% du cabotage en Europe et 2,6% du transport international. Nous avons les bateaux poubelles sur les mers, cela a donné le prestige. Nous allons voir les camions épaves sur nos routes.

- Le transport routier ne paient pas le vrai coût du transport. Les routes du Nord sont gratuites, nous subventionnons et nous encourageons avec nos impôts le transport routier. Nous favorisons en fait plus les entreprises étrangères que les entreprises locales de transports. Nous créons nous-mêmes notre propre malheur, nos nuisances, les licenciements, les problèmes pour la santé. Est-ce normal ?

- Cela fait 20 ans que nous aurions dû créer un réseau de fret ferroviaire. on en est toujours au stade de la discussion alors que les pays de l'Europe du Nord possède déjà un système efficace. La faute en revient à la SNCF. M. Daubresse pourra le confirmer. Les subventions annuelles de 350 millions de francs se sont évaporées dans le tonneau des Danaïdes de la SNCF. Il y a certes le projet de ferroutage qui vient de démarrer dans les Alpes. 200 camions par jour, cela est presque symbolique.

J'attends le compte-rendu des responsables de LOMPRET ENVIRONNEMENT pour finaliser cette page