Compte tenu du contexte actuel, je souhaite vous parler aujourd’hui de l’autoroute A 24 :
Le projet d’autoroute A24 recommence particulièrement à faire parler de lui.
A trois reprises, les élus de l’agglomération lilloise se sont très majoritairement prononcés pour l’abandon du tracé historique ( qui passe par Verlinghem ) au profit d’un raccordement sur la RN58 belge, à hauteur du Pont du Badou.
Lors du dernier comité de suivi à Amiens le 19 janvier 2006, auquel j’étais présent, il nous a été présenté les avantages et inconvénients des quatre familles de tracés. A la vue de ces résultats, les tracés par les Flandres devraient être abandonnés. Concernant les tracés métropolitains, le passage par le tracé historique entre l’A 25 et l’A 22 a beaucoup d’inconvénients tant en terme de coût qu’en terme environnemental pour la santé humaine. C’est en effet ce tracé par le Pont du Badou qui semble apporter le moins de nuisances.
Cette rencontre a mis en évidence un clivage entre partisans du tracé historique et partisans du passage par le Pont du Badou. Il est regrettable que des élus puissent ainsi changer d’avis, alors qu’une position commune avait été trouvée.
Le passage de cette voie dans la Somme et le Pas de Calais ne pose en effet pas de problème et ces deux départements souhaitent la réalisation rapide de cette autoroute. Les polémiques qui naissent actuellement dans le Nord, parfois pour des arguments purement électoralistes, pourraient nous désavantager très lourdement. En effet le risque est grand de voir cette autoroute se réaliser jusqu’à la frontière du Nord Pas de Calais. Aux alentours de La Bassée, l’A 24, se raccorderait sur la RN 21 avant de déboucher sur la rocade Nord Ouest qui est déjà saturée. C’est ainsi tout un territoire qui sera é pour son développement économique et par conséquent pour nos emplois.
Ma position reste la même, la réalisation de cette autoroute est indispensable. Par souci de bonne utilisation de l’argent public dans le cadre de l’investissement, mais aussi afin de limiter l’impact sur l’environnement, elle doit se raccorder sur le réseau belge par la RN 58. ceci ne doit pas empêcher la poursuite des études et la réalisation à terme d’une autoroute ferroviaire entre le Nord et le Sud de l’Europe et le canal Seine-Nord.
Je souhaite que l’ensemble des élus locaux soit responsable et puisse trouver une position commune pour éviter la paralysie complète de notre Métropole.
Jacques Houssin
Maire de Verlinghem
Conseiller Général du Nord