Comment le projet peut-il contribuer au développement économique des territoires traversés ?

page 10 du document de janvier 2004 du maître d'ouvrage

L'impact des infrastructures de transport, et plus particulièrement celui des infrastructures routières et autoroutières, sur le développement régional et local fait débat. Le débat public sur la liaison autoroutière Amiens-Lille-Belgique ne fait pas exception. Toutefois, quatre idées semblent aujourd'hui admises et il est utile de les rappeler ici.

Première idée : les infrastructures routières et autoroutières sont une condition nécessaire et non suffisante pour assurer le développement d'un territoire. Elles ne sont qu'un des facteurs favorisant le développement économique. L'important réside dans le fait d'être relié à un réseau, d'être désenclavé par des voies de bonne qualité et d'avoir accès aux grands centres économiques. L'autoroute intervient comme un facteur dynamique pour que d'autres investissements puissent être réalisés dans la région.

Deuxième idée : les effets ne se produisent pas " mécaniquement ". En effet, le développement n'est pas certain : l'autoroute est un catalyseur du développement, mais elle ne peut le faire émerger ex nihito. Pour tirer profit de l'autoroute, il faut qu'il y ait des potentialités de développement, des projets de développement territoriaux dans lesquels doit s'inscrire le projet autoroutier et une forte mobilisation des acteurs économiques et des élus locaux.

Troisième idée : les effets sont difficiles à mettre en évidence, particulièrement dans une économie développée où le niveau d'équipement est déjà important.

Quatrième idée : enfin, les effets ne sont pas semblables selon les territoires concernés et selon les secteurs d'activités. Pour l'activité touristique. pour les entreprises de transport, pour le secteur de la distribution, les effets s'avèrent plus visibles et, souvent, plus importants.

Pour mieux appréhender ces phénomènes complexes, plusieurs dispositifs ont été mis en place Les bilans des effets socio-économiques établis dans le cadre de la loi d'orientation pour les transports intérieurs (loi LOTI] du 30 décembre 1982.

TRAFICS ROUTIERS ET EFFICACITE DU PROJET DE LIAISON LAALB

Conclusions sur le débat par Hervé DIZY