Les élus étaient invités à donner leur avis sur la liaison autoroutière Amiens - Lille - Belgique
Un large consensus en faveur de l’A24

LE conseil général du Pas-de-Calais attendra le 15 décembre pour tenir son débat d’orientation budgétaire avec l’espoir que l’Etat aura alors éclairci ses intentions quant au transfert de compétences qui accompagnera le passage du RMI au RMA. Hier, il s’est contenté de voter la décision modificative n° 2, l’ultime adaptation de son budget 2003 à la réalité des besoins (l’APA, toujours l’APA...) et de quelques points d’actualité.
.A24. – Le préfet Carrère, qui préside à la grande concertation publique lancée autour du projet de l’A24, recueillait l’avis des élus du Pas-de-Calais, hier. Quelques inquiétudes se sont bien manifestées, ici ou là, sur la concurrence que pourrait exercer ce nouvel axe de communication vis-à-vis de la plate-forme multimodale de Dourges ou de l’activité des ports de la Manche. Mais c’est quand même un large consensus, en faveur de la liaison autoroutière Amiens - Lille - Belgique, qui s’est dégagé d’un bord à l’autre de l’hémicycle.
L’assemblée penchait même plutôt pour le tracé neuf (par opposition à la simple mise à deux fois deux voies de nationales existantes) : «
L’autoroute présente l’avantage d’être financée par ses utilisateurs et non par le contribuable, a souligné le vice-président Dominique Dupilet, ce qui permettrait de réaliser le projet beaucoup plus rapidement que dans les dix ou quinze ans dont on nous parle. Ce sera la responsabilité du conseil général, ensuite, de créer les liens routiers qui permettront l’irrigation de son territoire par ce grand axe de communication. Une liaison A16 - A24 permettrait au littoral de bénéficier lui aussi de cet apport. » Roger Pruvost, pour l’intergroupe d’opposition, a enfoncé le clou : « Il ne faut pas opposer l’A24 au ferroutage ou au canal à grand gabarit Seine - Nord. Ces équipements se complètent. Nous aurons besoin des trois à l’avenir. »
.Contrat de plan. – Grosse colère de Dominique Dupilet à propos des aménagements routiers prévus au contrat de plan Etat - Région. « A mi-plan, le Pas-de-Calais n’aura utilisé que 37 % de ses crédits alors que le Nord, lui, en sera à 48 %. On nous a dit que ce retard était dû au fait que nos dossiers étaient moins avancés. Nous avons mis les bouchées doubles, cette année, pour combler notre retard. N’empêche que lorsqu’il s’est agi de partager les 3 M€ réchappés du gel des crédits, l’intégralité de la somme est allée au Nord. Le préfet de région n’est-il que le préfet du Nord ? »
.Metaleurop. – Le conseil général du Pas-de-Calais a accepté de prendre en charge, avec celui du Nord et la Région, la part de l’entreprise dans les cotisations à la mutuelle Prévéa en faveur des ex-salariés de Metaleurop.
Françoise TOURBE