Le Conseil Général du Pas-de-Calais pour le fuseau 2 bis

Le Lundi 19 juin 2006, les élus du conseil régional PdC sont à la quasi unanimité pour l'A24 en préférant le tracé à l'Ouest de Noeux les Mines. C'est le tracé en rouge avec l'option pointillés rouges. C'était une décision par un vote car ce débat a pris lieu en fin de séance plénière. Les débats seront envoyées au préfet pour qu'il puisse en tirer les conclusions.


Toujours le même argument du développement économique mais un bémol a été ajouté pour le respect de l'environnement et un appel à la gratuité pour les les populations locales a été lancé. De même pour la question des échangeurs, les élus en appelle à un nombre suffisant pour que les accès soient possible - Si l'A24 "survole" le PdC, il n'y a aucun intérêt de la construire. Mais les élus ont aussi insisté sur la nécessité de mettre en oeuvre les alternatives à la route. Michel Vancaille, farouche partisan de l'A24 reste dubitatif: en 91 c'était l'A1 bis, maintenant l'A24 (il a oublié au passage la LAALB). espérons qu'on ne se retrouve pas ici en 2024 pour en reparler.

Voilà les les jetés, les élus du PdC veulent l'A24 pour raison économique avec un saupoudrage environnemental pour faire illusion et se mettre au goût du jour ou pour faire avaler la pilule.

La question des échangeurs sera un nouveau sujet à débat, chacun essaiera d'avoir son accès sachant que les autoroutes y concentrent les activités en vidant les zones non desservies contrairement à une nationale qui offre un développement plus linéaire.

Tout cela fait oublier les questions de fond: les objectifs sont quantitatifs mais pas qualitatifs - on cherche à faciliter les transports au détriment de la rationalisation. C'est l'économie du gaspillage qui est privilégiée, transportons tout et n'importe comment sans chercher à comprendre les conséquences sociales (les chauffeurs routiers exploités des pays de l'Est travaillant pour 500€ par mois parfois 7 jours sur 7 souvent pendant 14 heures par jour ), les conséquences environnementales (les coûts pour l'environnement et pour la santé des riverains ne sont pas pris en compte dans les calculs, c'est donc le contribuable qui supportera le dumping routier puisque les chargeurs ne supportent pas les coûts externes.

En reprenant le dernier tableau on calcule donc que le trajet choisi 2bis Pont du badou fait 144 km au lieu de 165 km, une économie de trajet de 21 km pour un coût de 1 milliard 55 millions d'euros.  Le plus étonnant reste la page 51 du rapport de concertation d'avril 2006 où l'option Dourges Orchies Tournai est représentée avec une capacité à elle seule à supporter le trafic routier exposé en haut de la page. Cela fait beaucoup moins de complications au vu de la complexité de l'A24 mais cela donne un avantage de plus à la liaison vers Rotterdam quand il faudrait améliorer les liaisons vers nos ports. Et si l'on développait à la place une ligne ferroviaire express à partir de  Dourges dans le style du shuttle à Calais? un service régulier et fiable qui générerait du service tout en préservant l'environnement où les prix cassés du transport routier font disparaître nos entreprises de transport. L'A24 un facteur de développement économique? c'est certain pour Willy Betz et consorts.