Nord Eclair - le 23 juin 2004
Côté transports, le Nord - Pas-de-Calais est gâté : cinq jours après avoir lancé la procédure administrative pour la future autoroute À24, Gilles de Robien, le ministre de l'Equipement et des Transports, a confirmé hier la mise en chantier en 2006 de la liaison fluviale Seine-
Nord Europe, tronçon qui fera partie du réseau Seine-Escaut à grand gabarit reliant en 2012 la France, la Belgique et les Pays-Bas.Il en a rappelé les caractéristiques et les enjeux lors d'une conférence de presse tenue en présence de Karla
Peijs, la ministre néerlandaise des Transports, des Travaux publics et de la Gestion des eaux, et de Gilbert Bossuyt, le ministre flamand de la Mobilité et des Travaux publics. Le 5 décembre 2003, Gilles de Robien, son homologue belge (au niveau fédéral) Bert Anciaux et Karla Peijs avaient fait adopter l'intégration du projet Seine-Escaut dans la liste des grands projets européens prioritaires.
Pour ses promoteurs, ce canal est en effet le seul grand projet européen de transport à présenter trois mérites : il favorise le développement durable, améliore la desserte des territoires et remédie à la saturation du corridor routier nord-sud. On le sait, le tronçon central de la liaison Seine-Nord Europe, qui correspond à la partie française, s'étendra sur 105 km et raccordera le canal Dunkerque-Escaut
à l'Oise à hauteur de Janville. Aux extrémités sud et nord de ce tronçon central, la Seine, l'Oise et le canal Dunkerque-Escaut constituent les autres éléments de cette liaison et font déjà l'objet de programmes de modernisation financés Êar le Nord - Pas-de-Calais, la Picardie et l'Ile-de-Françe, à hauteur de 220 millions d' €. Quant au tronçon central Seine-Nord Europe, il sera en partie financé par les dividendes des sociétés d'autoroute.