LAALB
en métropole Lilloise

Note: Cette partie concerne plus particulièrement la métropole Lilloise.
SDAU
Pollution atmosphérique
mesures de la pollution atmosphérique
lutte contre les émissions de polluants
Péages urbains ou vignette métropolitaine

Le Schéma Directeur d'Aménagement Urbain

Cette carte permet de visualiser les deux options retenues dans le SDAU:
- le tracé historique à travers la vallée de la Lys
- le tracé contournement Ouest proposé par Marc Philippe Daubresse et Paul Astier

Sur cette carte les tracés sont plus explicites. le tracé A24 d'Englos à Roncq est tout à fait exclu. La majorité de la classe politique de la métropole est contre ce projet. Ce chapitre va donc détailler les raisons qui motivent ce refus.



Plutôt que d'utiliser le contournement Est par l'A17 les routiers passent par l'A22 et la Voie rapide Urbaine en plein centre de Lille. Ceci pose la question épineuse des transports de produits dangereux. Un accident impliquant un camion citerne chargé d'acide chlorhydrique répandrait un nuage de gaz asphyxiant forçant l'évacuation de dizaines de milliers (ou une centaine de milliers) de riverains. C'est une bombe chimique à retardement qui n'attend que d'exploser un jour.

POLLUTION ATMOSPHERIQUE

La métropole Lilloise bénéficie de conditions favorables au niveau des vents. La proximité de la côte évite la stagnation de la pollution atmosphérique. Elle connaît par contre des épisodes plus fréquents de brouillards qui sont de bons aérosols et augmentent l'effets des polluants en les rendant plus dangereux. 

Un être humain respire en moyenne 15.000 litres d'air par jour. Cela fait 15 milliards de litres d'air respirés chaque jour dans la métropole.



Les viles centre de la Métropole LILLE ROUBAIX TOURCOING
concentrent la pollution


La métropole reçoit de l'air moins pollué grâce à l'influence de la Mer du Nord
L'A24 va couper Lille d'une source d'air frais

MESURES DE LA POLLUTION PAR L'AREMA

http://www.airdesbeffrois.org AREMA relevés journaliers de la qualité de l'air dans la métropole Lilloise
 

Au niveau européen, 54 % des oxydes d’azote émis proviennent des transports routiers, 17 % des centrales thermiques et 14 % des foyers domestiques. Le PRQA (plan Régional pour la Qualité de l'Air) indique aussi que 80% de la pollution atmosphérique en milieu urbain provient du trafic routier.

L'OZONE :Puissant oxydant et corrosif, le peroxyde d'azote est irritant et très toxique, notamment par action directe sur les poumons, où il pénètre profondément en accroissant la sensibilité des bronches aux agents broncho-constricteurs. L'ozone (O3) est également très toxique. Rappelons d'abord sa formation:

Les principaux précurseurs de l'ozone sont les oxydes d'azote, le monoxyde de carbone, les hydrocarbures et les COV. Cette pollution dite photochimique se forme préférentiellement en été lors de forts ensoleillements.» Le schéma ci-dessus montre les relevés de l'AREMA par les stations de Tourcoing au mois de février 2003. Les oxydes d'azote sont générés par le trafic routier, rappelons-le.

La façon de mesurer la pollution est parfois critiquable. Ainsi les suies sont quantifiées par leur poids. Mais les particules issues de la combustion du diesel sont 1000 fois plus petites que celles de la pollution industrielle. Appelées PM10 parce qu'elles mesurent moins de 10 microns, elles pénètrent plus profondément dans les bronchioles des poumons entraînant d'autres polluants et les allergisants (pollens par exemple). L'effet sur les asthmatiques est radical. L'augmentation du nombre de cas d'asthmes ou d'allergie ne cesse de préoccuper les médecins. On ne peut comparer la pollution par les suies industrielles et du chauffage au charbon et celles du trafic routier. La quantification par le poids devrait être remplacée par une densité (nombre de particules) au litre car si nous arrivés à réduire le poids de suie au litre on ne peut conclure en une baisse de la pollution si le nombre de particules a considérablement augmentés du fait de la réduction de leur taille.

Selon le rapport parlementaire sur la pollution atmosphérique d'Annette Peulvast Bergeal "Villes: un air trompeur?") l'air est moins pollué mais la pollution a changé de nature: elle est moins soufrée et plus azotée, elle est plus nocive car elle pénètre plus profondément dans les broches pour des doses plus faibles.

LUTTE CONTRE LES EMISSIONS DE POLLUANTS

Les pouvoirs publics conscients de l'émission croissante de polluants interviennent à plusieurs niveaux:
- les Plans de Protection de l'Atmosphère (PPA) définissent des stades de pollution de l'air et  rassemblent l'ensemble des mesures à prendre pour chaque stade. La réduction de la vitesse sur les routes, l'interdiction de rouler pour certains véhicules en cas de pic de pollution font partie de ces mesures
- les normes successives Euro I, II, III et IV des carburants permettent de diminuer le taux de soufre par exemple dans le diesel. Les constructeurs de moteurs doivent se conformer à ces normes pour que les moteurs produits puissent utiliser ces carburants.  La  n
orme Euro IV divise par 3 les émissions de gaz et par 5,6 pour les particules.
- la généralisation des pots catalytiques sur les moteurs à essence réduit l'émission des polluants bien que le pot catalytique augmente le dégagement de gaz carbonique.
- l'amélioration technique des moteurs (post combustion pour détruire les particules de diesel ou les gaz incomplètement brûlés) et des pneus (moins de pertes cinétiques au contact avec la route), la recherche d'un poids moindre pour diminuer l'inertie (donc la consommation).

Ces mesures suffisent à peine à contenir la progression de l'émission des polluants. L'augmentation du parc (2% par an), de la longueur des trajets (0,5% par an), l'acquisition de véhicules plus lourds et plus puissants (4x4 sont 40 à 50% plus lourds, 40 à 50% d'inertie en plus donc de consommation en plus et d'émission de polluants) limitent donc la portée des améliorations techniques. Une éco taxe sur les 4x4, le rétablissement de la vignette pour ces véhicules indésirables dans les villes (à plusieurs titres: pollution, sécurité pour les autres véhicules plus légers, visibilité, place prise sur les parkings, etc).

"30% des trajets en voiture sur la métropole font moins de 2 km" comme le précise M. Paul Astier vice président de LMCU en charge du PDU de Lille. "Les transports en commun et la marche à pied est la meilleure façon de combattre la pollution atmosphérique".

De mon côté, je dois reconnaître que la bagnole a pris une telle place dans nos vies que penser déplacement sans y associer automobile n'est pas évident. Utiliser les transports en commun de Lille à Roncq ou Halluin est un "acte de militantisme". Pourtant il est possible de faire un effort pour limiter l'usage de la voiture, ce n'est pas évident comme le démontre la journée "Marchons vers l'école" du 7 octobre 2003.

PEAGE URBAIN

Pour limiter le trafic et faire payer aux utilisateurs le vrai coût du transport il reste la solution du péage urbain. Un poids lourd use autant une route que 400 véhicules légers. Le coût d'entretien devrait être payé principalement par les poids lourds. Nous pouvons imaginer que les postes frontières de Reckem ou Baisieux puissent être réaffecté à un usage de péage. Une vignette pourrait être payé à la journée, à la semaine ou au mois comme cela existe en Belgique avec une forte amende en cas de défaut de présentation. Les entreprises locales de transport pourraient n'en subir qu'une fraction car elles supportent déjà la taxe sur l'essieu, la taxe professionnelle, des charges sociales et patronales. Ce serait un rééquilibrage salutaire pour nos entreprises.

Le produit de la taxe pourrait servir à l'entretien des routes métropolitaines mais aussi à la construction de protections phoniques, à utiliser des enrobés moins bruyants (enrobé COLSOFT contre les bruits de roulement) pour lutter contre le bruit. L'A22 et plus encore l'A25 sont mal entretenues, en les prenant sous sa compétence dans la partie métropolitaine LMCU pourrait assurer un meilleur entretien et imposer des règles d'utilisation plus strictes de ces autoroutes.