Janvier 2008
Comme il n'a pas été possible pour les partisans de l'A24 d'imposer démocratiquement l'autoroute A24 car les élus du Nord sont dans leur grande majorité contre ce projet d'un autre siècle, d'une autre époque (celle du pétrole bon marché, celle où l'urgence climatique était le cadet des soucis des décideurs), certains élus du Pas de Calais et de la Somme font ce qu'ils peuvent pour faire construire des tronçons.
C'est l’annonce de la liaison routière à 2 x 2 voies entre Béthune et La Bassée devenue priorité du Pas-de-Calais qui met le feu aux poudres.
Le maire de La Bassée, Philippe Waymel, s'en indigne et se met en colère : « On est en train d’essayer de faire l’A24 par petits bouts ». Il continue : « À quoi servent les études que nous avons lancées sur les déplacements dans les secteurs des Weppes si, du jour au lendemain, nos voisins du Pas-de-Calais, sans même nous en parler, font déboucher des milliers de véhicules sur notre territoire ».
Le dépliant du rapport publié en août dernier par le cabinet Egismobilité à
la demande du département du Nord avait pour but de définir une politique
globale de déplacement proposant notamment d’autres solutions que l’usage
systématique de la voiture. Ce rapport évoque l’A 24, mais
en précisant que le projet est gelé suite au Grenelle de l’environnement.
Il ne s'y trouve point mention de création d’une voie départementale qui
doublerait la RN 41 (tronçon La Bassée-Béthune) et que Dominique Dupilet,
président du conseil général du Pas-de-Calais, a qualifiée de prioritaire, au
point d’espérer sa réalisation pour 2012.
« M. Mellick, le maire de Béthune, la réclamait. Elle revient, par petits
bouts. Nous devons rester vigilants ».
« Si l’on voulait faire l’autoroute A24 sans le
dire et par petits bouts, on ne procéderait pas autrement »,